Elodie Bonafous, la guerrière

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Elodie Bonafous, la guerrière

  • 45 min
  • 2023
  • Français

L’invitée de Navigantes #10

Synopsis

La passion d’Elodie pour la voile survient dès son plus jeune âge : « Quand le vent était fort, mon père se disait qu’il n’allait pas m’emmener naviguer, mais moi, j’allais chercher mes bottes et mon ciré et je me cachais dans le coffre de sa voiture. » Au lycée à Brest, elle combine études et 420 sans cependant « trouver une équipière qui ait la même motivation », ce qui la pousse à se tourner vers l’équipage. J80, match-race, elle fédère autour d’elle des équipages entièrement féminins et devient championne du monde universitaire. Elle décroche son Master 2 Activité physique adaptée et santé et commence à travailler dans un Ehpad. Mais l’appel de la mer, et plus particulièrement du Figaro reprend le dessus : « Je suivais à fond la Solitaire du Figaro en 2019, je me suis dit que ma place était sur l’eau et j’ai quitté mon travail. » Ça tombe bien, puisqu’au même moment, la filière de formation Bretagne-Crédit Mutuel de Bretagne, qui a vu éclore les Cammas, Le Cléac’h, Gabart et autres, crée une voie spécifique pour les femmes. Elodie Bonafous met tous les moyens de son côté pour se préparer et remporte la sélection, devenant la première skipper Bretagne-CMB Océane. Première Solitaire en 2020 à 24 ans (25e), deuxième l’année suivante, avec une 12e place à la clé, ce qui lui permet d’attirer l’attention du groupe Quéguiner qui la choisit pour succéder à Tanguy Le Turquais. « Mon sponsor ne m’a pas choisie parce que j’étais une femme, mais plutôt parce que j’avais prouvé ma volonté et mes capacités sur l’eau. » Et il ne le regrette pas, puisque sur la Solitaire 2022, la navigatrice de la baie de Morlaix devient la deuxième femme de l’histoire – et première Française – à monter sur un podium d’étape. Elle reçoit aussi le prix de la combativité, ce qui sied plutôt bien à celle qui se définit comme « une guerrière » quand elle est sur l’eau. Si elle se pose des questions sur le bien fondé des quotas qui, sur certaines courses, imposent des femmes à bord, Elodie Bonafous reconnaît que « ça permet d’ouvrir des portes, ça m’en a ouvert une incroyable avec la filière Océane ». A 27 ans, elle entame sa quatrième saison en Figaro avec des objectifs précis : finir dans le top 5 des grandes compétitions de l’année, la Transat Paprec en double mixte, qu’elle courra avec Martin Le Pape, et la Solitaire du Figaro. Avec, plus loin, dans un coin de la tête le Vendée Globe 2028. Ce podcast a été diffusé le 15 février 2023.

L'avis de Sailorz

Une discussion intime avec une jeune navigatrice pleine de talent qui ne cache ni la difficulté d’évoluer dans ce milieu lorsqu’on est une femme ni la chance qu’elle a su saisir en chemin. Avec, à la clef, quelques anecdotes amusantes comme le fait que petite fille, Elodie Bonafous voulait devenir chanteuse comme Lorie ou navigatrice comme Ellen Mac Arthur. Bien lui en a pris de choisir « cette » voie !

Crédits

Journaliste : Hélène Cougoule. Générique : All the summer girls. Post-production : Grégoire Levillain. Photo : Alexis Courcoux.

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