Lancé en 1979, Paul Ricard, trimaran révolutionnaire à hydrofoils imaginé par Eric Tabarly, débute sa carrière avec une belle deuxième place sur la transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient, que le double vainqueur de la Transat Anglaise court avec Marc Pajot. Un an plus tard, c’est un bateau revu de fond en comble, allégé de 2,5 tonnes et doté d’un nouveau mât, qu’Eric Tabarly souhaite aligner au départ de cette même Transat Anglaise. Blessé au bras dans un accident de ski, il doit céder la barre à Marc Pajot qui coupe la ligne d’arrivée en 5e position mais non-classé, les organisateurs, par peur du gigantisme, ayant limité la taille des bateaux à 56 pieds. A Newport, Eric Tabarly récupère son Paul Ricard qu’il compte ramener en Bretagne dare-dare et, alors qu'il s'y refuse depuis des années, se laisse convaincre de s’attaquer au record de la traversée de l’Atlantique, détenu depuis 1905 par la goélette Atlantic de Charlie Barr en 12 jours 4 heures et 1 minute. Il embarque à bord Eric Bourhis, un ancien équipier, Georges Calvet, un copain de ski, et Dominique Pipat, véritable précurseur de ceux qu’on était encore loin d’appeler les "mediamans", qui, avec ses caméras, va suivre cette épopée entre New York et le cap Lizard. Qui démarre avec un spi en lambeaux, se poursuit dans le brouhaha de l’Atlantique Nord, arrêt buffet à la clé, et se termine dans les calmes à l’approche de la ligne, finalement franchie après 10 jours 5 heures et 14 minutes, nouveau record à la clé ! Un record qui provoque un engouement médiatique des deux côtés du « Channel », contribuant à forger la légende d’un marin dont le narrateur dit justement : « Il est d’ailleurs. »
L'avis de Sailorz
Magnifié par la voix de Jean-Louis Trintignant, ce passionnant documentaire filmé par le véritable précurseur qu’a été Dominique Pipat, nous plonge au cœur d’un engin hors normes et dans l’intimité d’un marin de peu de mot, qui, le matin du départ, fera un détour par un shipchandler pour… acheter des cartes de l’Atlantique, sans oublier d’embarquer les 12 bouteilles de Saint-Emilion offertes sur les pontons de Newport par le baron Bich !
Crédits
Production : Patly Productions, Framboise Jacquier. Ecriture et réalisation : Dominique Pipat. Image : Robert Pauly, Dominique Pipat. Montage : Frédéric Soltan. Mixage : Jacques Pietrobelli. Son : Michel Laurent. Voix : Jean-Louis Trintignant.
Lancé en 1979, Paul Ricard, trimaran révolutionnaire à hydrofoils imaginé par Eric Tabarly, débute sa carrière avec une belle deuxième place sur la transat en double Lorient-Les Bermudes-Lorient, que le double vainqueur de la Transat Anglaise court avec Marc Pajot. Un an plus tard, c’est un bateau revu de fond en comble, allégé de 2,5 tonnes et doté d’un nouveau mât, qu’Eric Tabarly souhaite aligner au départ de cette même Transat Anglaise. Blessé au bras dans un accident de ski, il doit céder la barre à Marc Pajot qui coupe la ligne d’arrivée en 5e position mais non-classé, les organisateurs, par peur du gigantisme, ayant limité la taille des bateaux à 56 pieds. A Newport, Eric Tabarly récupère son Paul Ricard qu’il compte ramener en Bretagne dare-dare et, alors qu'il s'y refuse depuis des années, se laisse convaincre de s’attaquer au record de la traversée de l’Atlantique, détenu depuis 1905 par la goélette Atlantic de Charlie Barr en 12 jours 4 heures et 1 minute. Il embarque à bord Eric Bourhis, un ancien équipier, Georges Calvet, un copain de ski, et Dominique Pipat, véritable précurseur de ceux qu’on était encore loin d’appeler les "mediamans", qui, avec ses caméras, va suivre cette épopée entre New York et le cap Lizard. Qui démarre avec un spi en lambeaux, se poursuit dans le brouhaha de l’Atlantique Nord, arrêt buffet à la clé, et se termine dans les calmes à l’approche de la ligne, finalement franchie après 10 jours 5 heures et 14 minutes, nouveau record à la clé ! Un record qui provoque un engouement médiatique des deux côtés du « Channel », contribuant à forger la légende d’un marin dont le narrateur dit justement : « Il est d’ailleurs. »
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