En novembre 2018, Kito de Pavant prend le départ de la Route du Rhum en Class40 à bord de Made in Midi. Le marin de 57 ans, interrogé dans la Camargue qui l’a adopté et où il a découvert la voile, raconte le parcours qui l’a mené, à 40 ans, à embrasser une carrière de coureur au large, après avoir fait d’autres métiers, comme plagiste. « Vendre des sandwichs sur la plage m’a aidé à prendre confiance en moi », confie-t-il. Révélé par sa victoire sur la Solitaire du Figaro en 2002, Kito de Pavant explique que pour être un bon marin, « il faut être malin, opiniâtre et s’intéresser à tout. » Autre leçon qu’il a tirée de son parcours, loin d’être linéaire : « Quand ça va bien, il faut en profiter, car c’est pas souvent. » Il va l’apprendre à ses dépens sur le Vendée Globe avec trois participations, mais autant d’abandons, dont le dernier, en 2016, violent, puisqu’il doit évacuer son bateau après une collision avec un cachalot qui endommagera très sérieusement la quille. A l’issue de cette mésaventure et d’un mois de réflexion à bord du Marion Dufresne, venu le secourir, il envisage de monter une expédition scientifique pour essayer de « trouver les clés du bonheur ». Il se pose aussi la question sur le rôle d’ambassadeur des marins pour ce qui est de la préservation de la planète, doutant de sa légitimité : « Il faudrait dans ce cas que j’arrête de faire ce que je fais », confie-t-il. Et pour l’instant, il veut continuer à naviguer : « L’endroit où je me sens le mieux, c’est le large. »
L'avis de Sailorz
Un très beau portrait intimiste, magnifiquement filmé, de Kito de Pavant qui, depuis sa Camargue, prend le temps de raconter les joies et les doutes d’une vie de marin. Avec en prime les images embarquées de sa collision avec un cachalot dans le Grand Sud sur le Vendée Globe, impressionnantes.
Crédits
Réalisation: Skander Bouderbala. Images: Skander Bouderbala, Quentin Van Den Bongaard. Production: Seaquarium Grau du Roi
En novembre 2018, Kito de Pavant prend le départ de la Route du Rhum en Class40 à bord de Made in Midi. Le marin de 57 ans, interrogé dans la Camargue qui l’a adopté et où il a découvert la voile, raconte le parcours qui l’a mené, à 40 ans, à embrasser une carrière de coureur au large, après avoir fait d’autres métiers, comme plagiste. « Vendre des sandwichs sur la plage m’a aidé à prendre confiance en moi », confie-t-il. Révélé par sa victoire sur la Solitaire du Figaro en 2002, Kito de Pavant explique que pour être un bon marin, « il faut être malin, opiniâtre et s’intéresser à tout. » Autre leçon qu’il a tirée de son parcours, loin d’être linéaire : « Quand ça va bien, il faut en profiter, car c’est pas souvent. » Il va l’apprendre à ses dépens sur le Vendée Globe avec trois participations, mais autant d’abandons, dont le dernier, en 2016, violent, puisqu’il doit évacuer son bateau après une collision avec un cachalot qui endommagera très sérieusement la quille. A l’issue de cette mésaventure et d’un mois de réflexion à bord du Marion Dufresne, venu le secourir, il envisage de monter une expédition scientifique pour essayer de « trouver les clés du bonheur ». Il se pose aussi la question sur le rôle d’ambassadeur des marins pour ce qui est de la préservation de la planète, doutant de sa légitimité : « Il faudrait dans ce cas que j’arrête de faire ce que je fais », confie-t-il. Et pour l’instant, il veut continuer à naviguer : « L’endroit où je me sens le mieux, c’est le large. »
Une erreur s’est produite lors de la lecture de votre contenu
