Vingt ans après sa première victoire avec Pen Duick II, huit ans après son triomphe sur Pen Duick VI, Eric Tabarly prend de nouveau le départ de la Transat anglaise en 1984. Naturellement, les ambitions sont très élevées. D’autant plus qu’il s’élance à bord de Paul Ricard, le célèbre hydrofoil en aluminium entré dans la légende en 1980 en pulvérisant le record de la traversée de l’Atlantique. Lorsqu’on le retrouve dans ce documentaire quatre ans plus tard, le trimaran sort des chantiers de l’Arsenal de Lorient : sensiblement allégé, il est pourvu d’une nouvelle coque de 18,28 mètres - haute en couleurs - dessinée par Xavier Joubert. Autant d’améliorations conduites en vue de sa participation à la Transat anglaise, contre les vents dominants, qu’Eric Tabarly décrit comme toujours avec un certain sens de la retenue : « C’est une course qui est assez sélective autant pour les marins que pour les bateaux. » Dès le départ, le skipper de l'hydrofoil navigue dans le peloton de tête mais à mi-parcours, une mauvaise option météo lui coûtera sa troisième victoire. Car malgré un long détour, il arrive à Newport dans un mouchoir de poche juste derrière Marc Pajot sur Elf Aquitaine et Philippe Poupon sur Fleury Michon. Comble du sort, Eric Tabarly descend finalement du podium car le trio de tête est rétrogradé d’une place derrière Yvon Fauconnier, gratifié d’une compensation de 16 heures pour avoir porté secours à Philippe Jeantot. Interrogé à Newport, Eric Tabarly est déçu, sans doute de son classement mais aussi des conditions rencontrées : « c'était peinard, il n’y avait pas beaucoup de vent », presque trop facile pour libérer tout le potentiel de son trimaran d'aluminium.
L'avis de Sailorz
Miroir d’« Histoire d’un record » (à retrouver sur Sailorz), ce récit documentaire est celui de la défaite de Paul Ricard et de son skipper dans la Transat de 1984. Véritable document d’archive, il donne aussi à voir la position ambivalente d'Eric Tabarly vis-à-vis des évolutions technologiques : le pionnier de l’architecture navale a des mots assez durs envers les progrès de l’assistance à la navigation. Deux facettes pour une conception toute personnelle de la course au large.
Crédits
Production : Patly Productions, Société Ricard. Réalisation : Dominique Pipat. Montage : Frédéric Soltan. Images : Robert Pauly, Charley Recors. Son : Michel Laurent. Commentaire : Olivier Perretié. Voix : Nicolas Angel. Mixage : Jacques Pietrobelli.
Vingt ans après sa première victoire avec Pen Duick II, huit ans après son triomphe sur Pen Duick VI, Eric Tabarly prend de nouveau le départ de la Transat anglaise en 1984. Naturellement, les ambitions sont très élevées. D’autant plus qu’il s’élance à bord de Paul Ricard, le célèbre hydrofoil en aluminium entré dans la légende en 1980 en pulvérisant le record de la traversée de l’Atlantique. Lorsqu’on le retrouve dans ce documentaire quatre ans plus tard, le trimaran sort des chantiers de l’Arsenal de Lorient : sensiblement allégé, il est pourvu d’une nouvelle coque de 18,28 mètres - haute en couleurs - dessinée par Xavier Joubert. Autant d’améliorations conduites en vue de sa participation à la Transat anglaise, contre les vents dominants, qu’Eric Tabarly décrit comme toujours avec un certain sens de la retenue : « C’est une course qui est assez sélective autant pour les marins que pour les bateaux. » Dès le départ, le skipper de l'hydrofoil navigue dans le peloton de tête mais à mi-parcours, une mauvaise option météo lui coûtera sa troisième victoire. Car malgré un long détour, il arrive à Newport dans un mouchoir de poche juste derrière Marc Pajot sur Elf Aquitaine et Philippe Poupon sur Fleury Michon. Comble du sort, Eric Tabarly descend finalement du podium car le trio de tête est rétrogradé d’une place derrière Yvon Fauconnier, gratifié d’une compensation de 16 heures pour avoir porté secours à Philippe Jeantot. Interrogé à Newport, Eric Tabarly est déçu, sans doute de son classement mais aussi des conditions rencontrées : « c'était peinard, il n’y avait pas beaucoup de vent », presque trop facile pour libérer tout le potentiel de son trimaran d'aluminium.
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