« Je crois qu’on en a tous bavé, on a tous ramé. Il y en a qui sont passés, d’autres sont restés sur le champ de bataille. » Parmi les rescapés de la Route du Rhum 2002, Michel Desjoyeaux, à qui l'on doit cette citation, est arrivé le premier en Orma. Ce documentaire résume 15 jours d’une course qui restera gravée dans l’histoire en raison des conditions infernales affrontées par les marins et leur monture dans le golfe de Gascogne. Cette année-là, sur 58 bateaux engagés, ils ne sont que 30 à atteindre Pointe-à-Pitre. La classe des trimarans Orma est la plus dévastée : sur 18, 3 seulement franchissent la ligne d’arrivée. Et cela commence fort. Dès la première nuit, Franck Cammas chavire au large de Morlaix, avant de se faire rentrer dedans par le trimaran de Jean Le Cam. Bertrand de Broc décide alors de jeter l’éponge « avant de (se) foutre en l’air ». Les avaries et les escales techniques se multiplient jusqu’au 13 novembre, jour le plus noir de la course qui compte - parmi d’autres pépins - trois chavirages : Sopra Group de Philippe Monnet, Rexona Men d’Yvan Bourgnon et Fujifilm de Loïck Peyron, ce dernier capturant au péril de sa vie des images qui feront vite le tour de la planète. Michel Desjoyeaux finira par s'imposer sur Géant après s'être arrêté deux fois en route. En Imoca, Ellen MacArthur réalise un sans-faute : elle a su préserver son bateau dans la tempête et accélérer une fois sur la route des alizés.
L'avis de Sailorz
Assez peu originale de prime abord, la narration chronologique souligne judicieusement l’incessante litanie des avaries et abandons qui ont marqué cette 7e édition de la Route du Rhum devenue légendaire. Un documentaire à voir pour les images embarquées de la « grosse baston » autant que pour les visages et les témoignages inquiets de marins parmi les plus expérimentés. A faire froid dans le dos !
Crédits
Production : Promovoile, Royale Production. Direction de production : Eric Viguié assisté de Benoît Rousseau. Réalisation : Denis Benais, Jean-Marc Bernard, Sophie Kerboul, Antoine Le Bihan, Emmanuel Pairault. Commentaires : Jean-Marc Bernard. Mixage : Thierry Jouberteix.
« Je crois qu’on en a tous bavé, on a tous ramé. Il y en a qui sont passés, d’autres sont restés sur le champ de bataille. » Parmi les rescapés de la Route du Rhum 2002, Michel Desjoyeaux, à qui l'on doit cette citation, est arrivé le premier en Orma. Ce documentaire résume 15 jours d’une course qui restera gravée dans l’histoire en raison des conditions infernales affrontées par les marins et leur monture dans le golfe de Gascogne. Cette année-là, sur 58 bateaux engagés, ils ne sont que 30 à atteindre Pointe-à-Pitre. La classe des trimarans Orma est la plus dévastée : sur 18, 3 seulement franchissent la ligne d’arrivée. Et cela commence fort. Dès la première nuit, Franck Cammas chavire au large de Morlaix, avant de se faire rentrer dedans par le trimaran de Jean Le Cam. Bertrand de Broc décide alors de jeter l’éponge « avant de (se) foutre en l’air ». Les avaries et les escales techniques se multiplient jusqu’au 13 novembre, jour le plus noir de la course qui compte - parmi d’autres pépins - trois chavirages : Sopra Group de Philippe Monnet, Rexona Men d’Yvan Bourgnon et Fujifilm de Loïck Peyron, ce dernier capturant au péril de sa vie des images qui feront vite le tour de la planète. Michel Desjoyeaux finira par s'imposer sur Géant après s'être arrêté deux fois en route. En Imoca, Ellen MacArthur réalise un sans-faute : elle a su préserver son bateau dans la tempête et accélérer une fois sur la route des alizés.
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