Cette victoire, c’est celle d’Alain Gautier, qui remporte à 30 ans, pour sa deuxième participation, le Vendée Globe 1992-1993. Une édition marquée par sa domination sur l’eau, à bord de son ketch Bagages Superior, mais aussi par la perte de deux marins, le Britannique Nigel Burgess et l’Américain Mike Plant. Dans ce 52 minutes, Gautier, qui vient tout juste d’être papa, nous prend par la main et nous fait partager quelques-uns des épisodes remarquables de sa circumnavigation solitaire. Plus que le récit d’une course réussie, menée loin en tête devant ses principaux adversaires VDH et Poupon, le film dévoile la personnalité d’un skipper qui semble si bien vivre en mer. Tout commence sur les quais des Sables d’Olonne par un petit matin gris. Gautier, en jean et veste rouge, arpente le ponton, totalement décontracté, pour saluer ses concurrents. « Vous savez que vous êtes parti pour 100 jours ? » lui demande un journaliste. « Ah bon, c’est aujourd’hui ? Ah, merde », répond l’intéressé. Voilà ce qui caractérise le mieux Gautier : cette facétie, ce pas de côté permanent, cet humour flegmatique qu’il porte en étendard, quelles que soient les circonstances. Même quand il zigzague au milieu d’un champ d’icebergs, qu’il est épuisé, que la pétole s’installe dans les cinquantièmes ou qu’il barre au portant dans la grosse mer. On le découvre aussi dans les moments calmes et gracieux qu’offre parfois le grand large. Il se régale d’un morceau de saxophone – la musique est omniprésente à bord –, dit au revoir au soleil qui se couche, nourrit de poissons un oiseau posé sur le pont. « Cet accueil, c’est presque trop », dit-il, ému, devant la foule qui l’acclame à l’arrivée.
L'avis de Sailorz
Derrière le récit de cette victoire d’Alain Gautier, ce film nous aide à découvrir un marin foncièrement heureux d’être en mer et un personnage pudique, à l’humour décapant. Un film doux, porté par les facéties et le flegme de ce navigateur hors pair, via les images filmées à bord de Bagages Superior pendant le tour du monde. L’absence de commentaires, de voix off ou d’interview, donne toute sa force et son charme à ce documentaire.
Crédits
Production : Nefertiti Production. Producteurs délégués : Hervé Borde, Alain Gautier. Producteur exécutif : Hervé Borde. Assistant de production : Nicolas Coquin, Jacques Roy. Réalisation : Patrick Chaput. Assistant réalisateur : Vincent Borde. Images embarquées : Alain Gautier, Jean-Luc Van Den Heede, Bertrand de Broc. Caméras embarquées : Bagages Superior, Nefertiti Production, Air Vide et Eau. Images : Luc Drion, Eric Peckre, Pierre Gordower, Jean-René Keruzore, Jean-Claude Laidin, Jean-Michel Chappes, Serge Billard, Patrick Thierry, Philippe Vieillescases, Dominique Pipat. Post-production : Riff International. Montage : Stéphane Henry. Effets numériques : Alain Paulhac.
Cette victoire, c’est celle d’Alain Gautier, qui remporte à 30 ans, pour sa deuxième participation, le Vendée Globe 1992-1993. Une édition marquée par sa domination sur l’eau, à bord de son ketch Bagages Superior, mais aussi par la perte de deux marins, le Britannique Nigel Burgess et l’Américain Mike Plant. Dans ce 52 minutes, Gautier, qui vient tout juste d’être papa, nous prend par la main et nous fait partager quelques-uns des épisodes remarquables de sa circumnavigation solitaire. Plus que le récit d’une course réussie, menée loin en tête devant ses principaux adversaires VDH et Poupon, le film dévoile la personnalité d’un skipper qui semble si bien vivre en mer. Tout commence sur les quais des Sables d’Olonne par un petit matin gris. Gautier, en jean et veste rouge, arpente le ponton, totalement décontracté, pour saluer ses concurrents. « Vous savez que vous êtes parti pour 100 jours ? » lui demande un journaliste. « Ah bon, c’est aujourd’hui ? Ah, merde », répond l’intéressé. Voilà ce qui caractérise le mieux Gautier : cette facétie, ce pas de côté permanent, cet humour flegmatique qu’il porte en étendard, quelles que soient les circonstances. Même quand il zigzague au milieu d’un champ d’icebergs, qu’il est épuisé, que la pétole s’installe dans les cinquantièmes ou qu’il barre au portant dans la grosse mer. On le découvre aussi dans les moments calmes et gracieux qu’offre parfois le grand large. Il se régale d’un morceau de saxophone – la musique est omniprésente à bord –, dit au revoir au soleil qui se couche, nourrit de poissons un oiseau posé sur le pont. « Cet accueil, c’est presque trop », dit-il, ému, devant la foule qui l’acclame à l’arrivée.
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